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Aristofantaisie.

3 août 2013

Qu'avons-nous fait de nous ?

Je me retrouvais là, allongée sur le sol, comme endormie... Pourtant, je ressentais chaque mouvement de la terre qui faisaient frissonner mon corps. Un corps inerte portant un esprit mort. Je ne demandais qu'une chose, que le sol m'emporte avec lui vers les enfers car même eux sembleraient plus doux que la vie que je menais aujourd'hui. Je me retrouvais donc là, allongée sur le sol, comme endormie. Les larmes ne coulaient même plus sur mes joues, à croire que le corps humain ne dispose pas de tant d'eau que ça. Je pensais à elle, à ce trou béant qu'elle avait laissé dans ma poitrine, à ce silence qui résonnait dans ma tête. Je palpais le vide qui se trouvait autour de moi, essayant en vain de trouver quelque chose à quoi me raccrocher. Mais elle n'était plus là, elle était partie. Elle avait tout emporté avec elle, me laissant seule avec mes souvenirs, mais sans elle ils ne servaient plus à rien. Mon esprit ne se faisait pas à l'idée que son cœur ne battrait plus au rythme du mien, il restait bloqué à l'idée que notre rencontre n'était que le fruit du destin ,que nous étions étroitement liées et qu'elle était mon âme sœur. Alors pendant mes rêves, je sentais sa présence, son amour et son parfum aussi. Tout ce qui n'existait plus se trouvait là, sous mes yeux, l'espace d'une nuit. Mais au petit matin, mon cœur se sentait lasse, et ne battait plus à un rythme régulier, ma respiration se coupait et des perles salées glissaient sur mes joues. Mes joues... Elle adorait les embrasser parce qu'elle trouvait ma peau si douce. Ces larmes avaient donc pris la place de ses baisers, j'avais donc la sensation qu'elles étaient un peu à elle, qu'elles étaient elle. Et chaque matin, elles me réveillaient. Me sortant de ces rêves où Mathilde existait encore. Me sortant de ces images flous d'une vague réalité qui n'était que mienne. Une pale illusion. Non, Mathilde n'existe plus qu'à travers ces rêves, qu'à travers mes pensées, qu'à travers mes larmes... Aujourd'hui, Mathilde est morte et je ne demande qu'à la rejoindre. Elle avait été mon évidence. Dès l'instant où mes yeux s'étaient posés sur elle, mon cœur était épris d'un amour aussi puissant que le feu d'un volcan. Ma peau se réchauffait a sa vue et mon estomac se contractait. A première vue, ce n'était que les symptômes d'une maladie bénigne. Une fièvre ardente disons. Nous n'étions pas censées tomber amoureuses, tout nous opposait. Mais au fond de mon âme, au plus profond de moi je gardais espoir. L'espoir qu'un jour elle fut mienne. Et lorsque ce jour est arrivé... Mon corps ne supportait pas le poids de la passion qui m'envahit et fléchis. Mais j'ai trouvé la force dans ses yeux. Ses yeux si clairs qui en disait long sur la personne qu'elle était, sur ce que nous allions être ensemble. Oui, elle était mon évidence. Le genre de chose que tu ne contrôles. Avoir l'impression d'être née pour vivre cet instant, pour vivre cet amour. Être née pour elle. A ces côtes j'étais quelqu'un. Elle avait fait de moi une personne, un tout. Elle avait donné un sens a ma vie. Elle avait comblée le vide de mon existence. Nous étions comme inséparables, et on ne peut séparer l'inséparable. Du moins c'est ce que je croyais.
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Aristofantaisie.
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